La région, proche d’Argentomagus fut habitée dès l’époque gallo-romaine. On note la présence d’une villa au lieu-dit du Cony à Malicornay. Y avait-il des Chavinois gaulois ou romains ?
Nous sommes certains de l’existence du village au moyen-âge. Les plus anciens textes connus faisant mention de Chavin remontent au XIIIème siècle où l’on cite la Fortalicium (forteresse) de Chavigno. Le nom viendrait d’un nom de personne : Cavanus, nom propre gaulois, ou Cavannius, nom propre romain selon Dauzat et Rostaing. S Gendron propose l’alternative du latin capanna, désignant une cabane. On retrouve ensuite les toponymes de Chavaing, Chavain, Chaving, Chavanis…
Chavin au XIIIème siècle était un fief dépendant d’Argenton sur Creuse et l’église Saint André était sous le patronage de l’archidiaconé de Châteauroux.
Les parties les plus anciennes remontent à la fin du XIème siècle, remplaçant certainement un édifice en bois comme toutes les églises de campagne du haut moyen-âge.
De la partie romane (fin du XIe) ne reste qu’une petite partie, la chapelle Saint Jean dans le bras nord du transept, quelques murs et piliers ainsi qu’un bas-relief replacé dans le portail, représentant un Christ en majesté entouré des symboles des évangélistes.
Des transformations et agrandissements se sont échelonnés : reconstruction du chœur et de la chapelle sud fin XIIe – début XIIIe, agrandissement de la nef et reconstruction de la charpente et du portail fin XVe – début XVIe.
Des peintures datées du XVe au XVIIe sont présentes sur les murs. Elles ont subit des dégradations avec le temps.
Divers aménagements de moindres importances se sont succédés jusqu’à nos jours.
Les derniers en date sont la réfection totale de la charpente, de la toiture, des enduits et des portes entre 2011 et 2019.
D’après E Hubert, Chavin était au XIIIe siècle un fief relevant d'Argenton et comportant une justice haute, moyenne et basse. Peyrot de Peyrac, damoiseau, y possédait en 1292 un « hébergement » désigné aussi comme forteresse (fortalicium) dont il ne reste pas trace. Il possédait pour un quart le droit de justice qu'il tenait concurremment avec Hélie et Hugues de Peyrac, ses frères, et Guy de Pierre-Buffière. La seigneurie appartint ensuite aux seigneurs de Gargilesse de 1571 à 1637, puis à Silvain Dareau, marié à Marie Dubost du Breuil.
Jusqu’à la révolution, la paroisse regroupait également Le Menoux et Le Péchereau.
La période révolutionnaire se déroula dans un calme relatif. Au fil de ces années les préoccupations majeures sont la pénurie des grains et le recrutement de volontaires pour l’armée. Les bâtiments et terres possessions de l’église, ainsi que des émigrés Lusignan et Boismoreau furent vendus comme biens nationaux.
En 1790 Pierre Dutreilh fut le premier maire de la commune.
Des enfants de Chavin trouveront la mort lors des campagnes Napoléoniennes.
Dans le courant du XIXème siècle, les défis de la municipalité sont d’assurer les travaux indispensables avec un budget étriqué. C’est d’abord l’entretien des bâtiments communaux et des chemins. Un procès pour occupation illégale de champs communaux va perdurer plusieurs décennies.
L’achat d’un bâtiment puis la construction d’une nouvelle école abritant la mairie seront l’objet de nombreux palabres.
La translation du cimetière situé à l’origine près de l’église à l’emplacement actuel sera sujet à de nombreuses discussions.
En cette période de révolution industrielle, la commune vit de son agriculture, avec une part importante de vignoble jusqu’à l’aube du XXème siècle et son déclin avec la crise du phylloxera.
Commerces et artisans dynamisaient le Bourg et les Hameaux. Un certain nombre de femmes faisaient de la confection à domicile.
La ligne de chemin de fer d’Argenton à La Châtre faisant halte à Chavin, a apporté pendant son exploitation de 1903 à 1952 une activité économique. Toutes les grosses pièces pour la construction du barrage d’Eguzon ont transité par la gare.
La première guerre mondiale comme partout n’a pas épargné la jeunesse, puisque 33 noms figurent sur le monument inauguré en 1927. Celle de 1939-1945 a connu le non retour de 4 de ces enfants, tandis que Raymond Pascaud perdra la vie en Algérie.
Comme la plupart des agglomérations rurales, la population a diminué, l’essor agricole ne permettant plus de vivre sur de petites exploitations, elles se sont agrandies avec moins de personnel. Les habitants sont partis chercher du travail, souvent loin de leur lieu d’origine.
Au cours du XXème siècle il restait encore de nombreux commerces et artisans : épiceries, boulangerie, cafés, restaurants, hôtel, coopérative, menuisiers, charrons, maréchal-ferrant, sabotier, maçons, couvreur, électricien… Beaucoup ont fermé depuis.
Il y a eu une Poste, fermée au début des années 60.
L’école avec celles de Badecon le Pin, Le Menoux et Malicornay se sont regroupées en RPI.
Nous sommes loin du temps où l’on recensait 723 personnes.
La commune continue son embellissement, réfection des routes, aménagement des villages, salle des fêtes, nouvelle mairie…
Elle est aujourd’hui commune intégrante de la communauté de communes Eguzon-Argenton-Vallée de Creuse.
Une histoire discrète, riche en petits évènements, qui fait de notre village un lieu de tranquillité où il fait encore bon vivre.
Nous avons besoin de votre consentement pour charger les traductions
Nous utilisons un service tiers pour traduire le contenu du site web qui peut collecter des données sur votre activité. Veuillez consulter les détails dans la politique de confidentialité et accepter le service pour voir les traductions.